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Fourrière publique de Iasi

FOURRIÈRE
IaSI

Fourrière publique

Une fourrière abritant 1200 chiens

A la suite de notre départ difficile de la fourrière publique de Miroslava, nous avons commencé à intervenir dans l’une des plus grandes fourrières du Nord de la Roumanie, la fourrière publique de Iaşi (prononcé iach.)

 

Le nombre de chiens présents au sein de cette structure oscille de 1100 à 1200 chiens toute l’année. Un chiffre qui donne le vertige ... On peut peiner à s’imaginer comment une si grande concentration de chiens peut vivre dans un même lieu. C’est pourtant faisable avec des rangées d’enclos, les unes après les autres à presque s’y perdre. Il y a un trop grand nombre de chiens par enclos et ils n’ont bien souvent pas tous une niche dormant de ce fait à même le sol.

 

La promiscuité, le bruit, l’attente et le partage des ressources font partie de leur quotidien et ce parfois, durant toute une vie. Car oui, il faut réaliser que certains n’auront jamais la chance de sortir de cette fourrière. Comment donner de la visibilité à 1200 chiens ...?

1200
chiens

200
ENCLOS

Des chiens : des simples numéros

La fourrière se compose d’environ 200 enclos en rangée, le tout étant encerclé par une haute clôture. Le personnel employé par la municipalité de la ville est composé de vétérinaires et assistants•es ainsi que de « workers », ces personnes étant en charge du nettoyage ainsi que de la distribution de nourriture.

 

Ces workers sont bien souvent rustres avec les chiens ; il faut aller vite, passer d’enclos à enclos, ne pas perdre de temps ... Chaque entrant (attrapé par les dog catchers ou abandonné directement) est stérilisé et pucé puis destiné à un enclos. 

Certains « chanceux » sont laissés libres dans l’enceinte de la fourrière, ils peuvent aller et venir et ont souvent une vie un peu plus douce que leurs pairs enfermés parfois avec d’autres chiens qui ne les laissent pas bouger d’une oreille...

Des conditions de vie précaires

Des chiens sont régulièrement retrouvés décédés dans les enclos, de vieillesse ou de maladies. Il est en effet impossible de contrôler quotidiennement chaque chien, chaque enclos et le suivi médical est donc aléatoire. Les bagarres (parfois meurtrières) sont également légion, les ententes étant souvent compliquées dans de si petits espaces.

Vous l’aurez compris, la vie en fourrière publique n’est pas une vie mais bien de la survie et une condamnation pour de nombreux chiens qui n’en sortiront jamais. La peur de cet environnement prend souvent le dessus et un grand nombre de chiens se renferment sur eux, se faisant le plus petit possible et se soustrayant presque complètement au regard du monde.

La fourrière et WOF : notre engagement

C’est au cœur de cette situation que nous essayons d’intervenir. Notre mission principale consiste à donner une visibilité salvatrice au plus grand nombre de chiens possible. En collaboration avec la vétérinaire Emma, nous diffusons des chiens qu’importe leur profil (âge, taille et caractère.) Nous mettons un point d’honneur à mettre en avant les vieux chiens, ceux que la vie n’a pas épargnée et qui finissent bien trop souvent leur jour dans l’indifférence et la solitude.

Sauver des chiens de fourrière publique apporte une dimension parfois plus contraignante car nous n’avons pas le contrôle de la situation sur place (a contrario d’un refuge privé.) Mais sauver des chiens de fourrière publique prend tout son sens lorsque nous constatons leur évolution et leur reconnaissance infinie une fois que des personnes au grand cœur décident de les sortir de cet environnement à jamais. Et le regard de ces chiens qui petit à petit se transforment au gré de leur nouvelle vie vaut tous les efforts acharnés que nous fournissons en amont.

 

Nous continuerons tant que la situation des chiens errants de Roumanie ne changera pas vers une finalité plus positive que ces immenses camps où la résignation et le désespoir fait partie du quotidien d’un trop grand nombre d’âmes.

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